Louis Sicard
Pour Louis Sicard, le chemin était tout tracé puisqu’il descend d’une famille de céramistes.
Utilisant les techniques artisanales inventées par son père Léon, il a perfectionné son héritage artistique dès l’adolescence auprès des potiers d’Apt, Bollène, Fréjus et Menton. Élève à l’Académie des beaux-arts de Marseille, il est nommé professeur en 1926.
Alors qu’il avait moins de 20 ans, la reine Victoria en personne, lui rendit visite dans son atelier, curieuse de voir sa virtuosité sur le tour de « faire danser l’argile entre les mains« …
Créé en 1895, la cigale en céramique fera sa renommée ! Celle-ci s’étendra bientôt au-delà des frontières de la Provence. Louis Sicard disparaît le 26 juin 1946. Ses deux fils, Théo (1911-1970) et George (1904-1989), prendront la relève jusqu’en 1970.
Louis Sicard, une histoire d’amitié
Après le décès de Théo Sicard, en 1970, Georges transmets la faïencerie Louis Sicard à son ami Raymond Amy. Il est alors jeune artiste, issu de l’école des Beaux-Arts d’Aix-en-Provence et santonnier.
Durant 30 ans, accompagnée de sa femme, Raymond Amy donne une nouvelle dynamique et s’ouvre notamment à l’export.
Mais aussi une histoire de femmes !
Depuis les années 2000, la faiencerie est devenue une histoire de femmes. Florence AMY reprend l’entreprise familiale, suite au déces de son père, avec son amie Marie-Claude Arisi. Elle expose au salon Maison & Objet à Paris depuis deux ans. Aujourd’hui, la sœur de Florence, Marianne, rejoint l’entreprise familiale et, comme le fils de Louis Sicard, les filles de Raymond et Sylvette Amy perpétuent la technique de la Faïencerie Louis Sicard.
Cigales de Provence, la fabrication
L’argile blanche utilisée par la faiencerie Louis Sicard provient de France et d’Italie. Elle est sélectionnée à partir de rigoureux critères de haute qualité.
- Le coulage.
L’argile est versée dans des moules en plâtre dont elle va épouser les reliefs. Après quelques heures, selon l’humeur et l’humidité du temps, la pièce est prête à être démoulée et retouchée. - Le séchage.
Une fois retouchées, plusieurs jours de séchage sont nécessaires avant une première cuisson à 1040°. Au sortir de cette première cuisson les pièces cuites obtenues sont appelées « biscuit ». - La décoration.
Chaque pièce de biscuit est décorée à la main, puis la signature est apposée au dos de chaque pièce; authentique preuve d’origine et de qualité.
Les pièces sont ensuite plongées dans un bain d’émail permettant de recouvrir la surface d’un vernis. L’émail utilisé est garanti sans plomb, il nécessite une retouche manuelle à sa sortie du bain afin d’en corriger les petites imperfections. Une deuxième cuisson autour de 1000°C va transformer ce vernis en une mince couche de verre qui va révéler la décoration par transparence et la fixer de manière inaltérable.
Le mot du créateur
À Aubagne on l’appelle « l’Usine ». Depuis 1926, c’est à cette même adresse, dans une bastide datant du XVIII ème siècle que nous perpétuons les créations de la Faïencerie Louis Sicard.
La grande cheminée qui domine notre atelier est l’unique vestige des immenses fours à bois utilisés autrefois. Une des trois dernières sur la ville d’Aubagne, classée aux Bâtiments de France, symbole et fierté de notre art faïencier.La faïencerie Louis Sicard
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